La présence économique française en Corée

1300 Sites géolocalisés en Corée
350 Entreprises françaises en Corée
28 000 Emplois créés
3,9 mds EUR De stocks d'investissements en 2020
2e Investisseur européen en Corée
4 400 Français en Corée
4,8 mds EUR D'exportations en 2020
1er Fournisseur dans les cosmétiques et le vin

En carte

La France en Corée brille au travers du dynamisme et de la diversité de sa communauté d’affaires, avec des groupes multinationaux tels qu’Airbus, Total, Thalès ou Veolia, des PME et start-ups comme Asiance, Direct Optic ou Evasion, des grandes marques de luxe à l’architecture et l’aéronautique. Retrouvez la France en Corée sur notre carte interactive.

 


Un peu d'Histoire

La présence économique française en Corée est le résultat d’une longue histoire qui remonte à 1886, il y a 133 ans, au premier traité diplomatique signé entre les deux pays. En termes d’affaires, les premiers échanges se sont produits dans les années 1960. Depuis, la présence des entreprises françaises en Corée n’a fait qu’augmenter, évoluant et s’adaptant aux différentes étapes du développement économique coréen.

Celle-ci peut être résumée en quatre phases.

Phase 1 : installation des grands groupes français

Entre 1953 et 1970, le PIB coréen est multiplié par 5 et le PIB par habitant est passé de 67 à 253 dollars par jour. Tandis que le gouvernement se concentre sur le développement de son industrie, la France, par le biais de ses grands groupes, commence à participer à la construction de bâtiments et d’infrastructures industriels comme des centrales électriques, des routes et des réseaux ferrés, ainsi qu’à l’entretien des navires. En 1964, Air France est la première à ouvrir des bureaux en Corée ; la compagnie aérienne est suivie dans les années 1970 par d’autres grandes entreprises comme Pechiney (1972), Airbus Industries, Alstom CGE, Degrémont, Indosuez (1974), Rhône Poulenc (1975) et BNP (1976). De 1970 à 1979, les échanges bilatéraux passent de 54 à 607 millions de dollars. En 1986, ces pionniers se rassemblent afin de créer la Chambre franco-coréenne de Commerce et d’Industrie, d’abord appelée Association des entreprises françaises en Corée. Elle est alors composée de 30 membres.

 

Phase 2 : une présence française élargie

1988 est une année déterminante pour la Corée. Les Jeux Olympiques de Séoul attirent les regards du monde entier sur le pays, révélant ainsi la modernité, le dynamisme et l’originalité de la Corée. Alors que le pays s’engage dans un processus de libéralisation et d’ouverture de son économie, de plus en plus d’entreprises françaises s’installent en Corée, touchant un vaste éventail de secteurs : agro-alimentaire, production automobile, assurance et biens de consommation. Le contrat signé en 1933 pour la ligne TGV reliant Séoul à Busan est le point fort de cette décennie : « Nous sommes au début d’une nouvelle ère dans les relations entre la Corée et la France. L’avenir est prometteur », déclare le Président François Mitterrand lors de sa visite d’État en 1993. Cette première visite présidentielle contribue largement à renforcer l’image de la France en Corée et donne son impulsion à une collaboration plus étroite et encourageante pour la communauté franco-coréenne. En 1996, la Chambre franco-coréenne compte 123 entreprises et ouvre l’adhésion aux entreprises non françaises afin d’encourager la synergie entre la France et la Corée.

 

Phase 3 : opportunités de fusions et acquisitions

La crise du FMI en 1997-1998 est un moment décisif dans les relations franco-coréennes. Alors que la Corée s’ouvre à la mondialisation et devient une société de consommation, la France suit l’évolution du pays et participe activement à forger la future Corée, par le biais de fusions et acquisitions majeures, ainsi que par des joint-ventures. En effet, les entreprises françaises, qui avaient l’habitude de travailler en Corée en signant de grands contrats, se mettent à investir dans le pays. Entre 1997 et 2001, la France fait partie des plus grands investisseurs étrangers (le 7ème actuellement). Depuis les années 2000, les investissements français se démarquent toujours plus par leurs objectifs qualitatifs et de long-terme. De grands partenariats réussis, tels que Lafarge Halla Cement et Renault Samsung Motors en 2000, ou la joint-venture de Total et Samsung General Chemicals en 2000, illustrent le potentiel de la collaboration franco-coréenne.

 

Phase 4 : l’ère des partenariats et des PME

En 2011, l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et la Corée insuffle un nouvel élan aux échanges commerciaux, qui pourraient doubler au cours des 20 prochaines années !

Aujourd’hui, la Chambre compte plus de 350 membres français et coréens, et se consacre au développement des synergies entre expertises française et coréenne. Cette nouvelle étape dans la relation franco-coréenne est le théâtre de l’arrivée et de la création de nombreuses PME françaises. L’Hexagone propose à présent une gamme toujours plus étendue de services dans ses domaines d’excellence : l’aéronautique, l’énergie, l’agro-alimentaire, la mode et les produits de luxe, mais également le tourisme, le marketing, l’IT et l’architecture. L’inauguration, en mars 2016, du French Tech Hub Seoul, un écosystème destiné à faciliter l’introduction de start-ups françaises sur le marché coréen, permet de créer un environnement stimulant afin de développer de nouveaux partenariats.

La France s’est ainsi montrée capable de toujours s’adapter pour rester un partenaire fidèle de la Corée. Un partenariat qui ne peut que se renforcer, alors que les deux pays tournent tous deux leurs regards vers l’innovation et l’économie créative pour construire l’avenir. Ainsi que l’annonçait la Présidente Park Geun Hye lors de sa venue en France en juin 2016 : « la Corée et la France, partenaires idéaux, ouvriront une nouvelle ère au travers des industries créatives et de la prospérité culturelle ».

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